Voici la transcription de la vidéo : Bonjour et bienvenue sur la chaîne J’Affiche Complet, la chaîne qui aide les loueurs saisonniers et les gestionnaires d’hébergement saisonnier à devenir des entrepreneurs sereins et ultra rentables. Aujourd’hui, je vais vous parler d’un truc qui me chiffonne. C’est quelque chose dont j’ai déjà parlé il y a longtemps sur la chaîne YouTube, et je voulais remettre ce sujet à l’ordre du jour. Malheureusement, je trouve que cette idée-là a la dent dure dans notre domaine d’activité et, en entrepreneuriat, c’est très malsain de laisser entendre ces choses à nos collègues.
De quoi s’agit-il ? Il s’agit de l’ambition qu’ont certains collègues de créer une entreprise qui tourne sans nous. Avoir une entreprise qui tourne sans nous, ça ne s’appelle pas être dirigeant d’entreprise, cela s’appelle être actionnaire, être propriétaire de l’entreprise sans s’occuper de l’exploitation. C’est possible, mais on ne dit pas assez souvent que, pour vivre en tant que simple propriétaire, à moins que l’entreprise soit vraiment massive, c’est assez difficile d’en vivre. Quand on est juste propriétaire et pas la personne qui exécute le travail, on gagne quoi ? Des dividendes à la fin de l’année, uniquement si l’activité a été rentable. Et si elle ne l’est pas, il n’y a aucun dividende.
Dans ces circonstances, il faut vraiment que l’activité soit extrêmement rentable pour générer des sommes importantes permettant de vivre toute l’année de cette activité-là. En conciergerie de location saisonnière, soyons honnêtes, pour en arriver là, il faut une volumétrie de biens très importante. Beaucoup de dirigeants de très grandes conciergeries françaises ne se versent pas de dividendes tous les ans, loin de là. Il y a comme une légende urbaine, mais ce n’est pas pour dire que ce métier est catastrophique, ni qu’il faut tout arrêter. C’est simplement pour positionner la réalité du terrain et se déculpabiliser.
Dans l’entrepreneuriat, on est souvent seul et on a tendance à se dire : « C’est moi qui suis nul, comment ça se fait que ça ne marche pas pour moi ? » On tire vite ces conclusions, à moins d’avoir un ego démesuré. Il faut se dire ces réalités pour avoir les bonnes attentes dans notre métier. En conciergerie, il y a beaucoup de travail. Il faut déjà une certaine volumétrie pour se verser un salaire quand on la dirige. Vouloir une machine à cash qui tourne toute seule, ce n’est pas être dirigeant d’entreprise. Si vous voulez une machine à cash qui tourne toute seule, je ne suis pas sûr que le domaine de la conciergerie s’y prête. Pour que ça tourne tout seul, il faut rémunérer un dirigeant qui s’occupe de l’exploitation au quotidien, ce qui soustrait de l’argent aux dividendes de fin d’année.
Voilà, c’est peut-être un peu succinct, mais c’était important à rappeler. Dites-moi ce que vous en pensez en commentaire, car on est encore dans une situation où beaucoup pensent qu’ils pourront faire ça sans y passer trop de temps, grâce aux outils. En réalité, il y a beaucoup de déçus, et c’est regrettable, car c’est un beau métier avec beaucoup d’avenir. Il faut le prendre comme un métier, une vocation, un vrai souhait de travailler dans l’hospitalité. J’ai échangé avec un collègue du domaine de l’hôtellerie qui disait : « Nous ne disons pas qu’on travaille en tourisme, mais en hospitalité », car il y a ce sens du service et de l’accueil. C’est la même chose en conciergerie : on ne travaille pas vraiment en immobilier, on travaille en hospitalité. Sans cette vocation, c’est peut-être plus difficile à mener au quotidien.
J’espère que cela vous aura éclairés. J’ai hâte d’en discuter avec vous dans les commentaires, et je serai ravie de vous retrouver très vite dans une prochaine vidéo. À très vite !