Dans cette interview de Détélina Duteil nous parlons :
– de ses meilleurs conseils pour faire d’un appartement en mauvais état un super appartement pour la LCD
– ses clés incontournables pour préparer la revente d’un appartement
– comment faire correctement son dossier bancaire quand on veut se lancer en LCD
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Bonjour et bienvenue sur la chaîne J’affiche Complet. J’espère que vous allez bien. La chaîne J’affiche Complet est une chaîne qui vous aide en tant que loueurs saisonniers, sous-loueurs professionnels, ou conciergeries de location saisonnière à augmenter votre chiffre d’affaires avec les méthodes de revenue management. Je suis ravie, aujourd’hui, d’accueillir notre invité de marque. C’est une personne qui a une énorme capacité d’adaptation. Elle a exercé, dans sa vie, plus de trois activités professionnelles différentes, en tout cas, dans trois domaines d’activités différents : elle a travaillé dans la culture, dans l’analyse juridique, elle a été lobbyiste politique, et elle est aujourd’hui investisseur immobilier. Elle a créé, en trois ans, avec de l’achat revente, des plus-values de 500 000 et de 600 000 euros, et elle a créé aujourd’hui 28 logements en colocation qu’elle exploite. Je suis ravie d’accueillir Detelina Duteil.
− Bonjour Detelina.
− Bonjour Élise.
− Est-ce que tu pourrais nous parler de ton parcours qui est extrêmement riche, et qui, je pense, va pouvoir inspirer et aider beaucoup de personnes qui nous regardent ?
− Merci pour ton invitation. Avec grand plaisir. Tout d’abord, dans mes études, j’étais destinée à travailler dans le monde culturel. C’était une passion : management de projets culturels, administration, communication. Au bout de cinq ans dans ce domaine, exerçant dans différents théâtres parisiens, je me suis ouverte, et je suis arrivée au Caisse des Dépôts où j’ai travaillé pendant dix ans auprès de personnes qui faisaient du lobbying politique. Ma mission était d’analyser les projets de loi afin de défendre les intérêts économiques de ce grand groupe français. En parallèle, j’ai commencé à m’intéresser à l’investissement, et surtout à l’achat-revente, parce que j’ai vu le potentiel énorme, et on pouvait accélérer la croissance. Donc, j’ai commencé par investir à l’étranger, en Bulgarie, mon pays natal, et après avoir fait 600 % de plus-value, j’ai investi ces bénéfices en France, et c’est ainsi que j’ai enchaîné en Île-de-France, et plus tard, dans une autre grande ville universitaire, j’ai fait des logements en colocation haut de gamme. L’investissement immobilier, en fait, c’était pour moi le véhicule qui me permettait d’acquérir plus de liberté, de m’orienter vers l’entrepreneuriat, et ainsi de m’orienter vers un choix de zone géographique, un choix de mode de vie, un choix de l’équipe, un choix du type de collaboration. Bref, c’était vraiment le début d’une autre vie plus riche, plus libre, et où j’étais un petit peu plus décisionnaire que quand j’exerçais en tant que salarié.
− Super. Très intéressant. Je sais que tu es un scope de connaissances et de compétences qui sont extrêmement variées. Justement, je me disais qu’il y a beaucoup de choses que tu sais, qui peuvent se mettre, en fait, au service de la location courte durée, et qui peuvent aider toutes les personnes qui nous regardent, qui exploitent en location courte durée. J’ai plein de questions à te poser. Et la première, qui je pense, pourra aider beaucoup de monde, c’est : quels sont tes conseils pour faire d’un appartement, qui a priori, n’est pas forcément dans un état extrêmement beau, pour en faire un super appartement pour de la location courte durée ?
− Tout d’abord, il faut se rendre compte des défauts corrigibles : qu’est-ce qu’on peut corriger, et qu’est-ce qu’on ne peut pas changer dans un appartement ? Faites des plans. Commencez par faire un plan global de l’appartement, et ne pas penser coin par coin, partie par partie. Pensez à la lumière. La lumière, déjà, est une base sur laquelle on peut construire, on peut embellir. Donc, je pense qu’il est important de créer plusieurs pluies de lumière. Et ensuite dans les coins sombres, allez jusqu’au bout, c’est-à-dire assumez, jouez avec des couleurs, jouez avec des objets de décoration, quitte à assombrir encore plus. Je pense notamment à la peinture noire. Au théâtre, notamment, le noir et le rouge sont vraiment très utilisés. Les types de couleurs, il faut en mettre deux à trois maximum : les pastels, pensez au gris, pensez aux taupes, pensez aussi à tout ce qui est un peu de bleu foncé, vert foncé, et pourquoi pas mettre différentes couleurs dans la même pièce. Tout ceci peut être rythmé avec des affiches, avec de très belles photos noir et blanc. Ça peut être aussi des photos inspirées de types reporters sans frontières, National Geographic… vous voyez, ce genre de beaux paysages, ou des visages d’enfants, des visages de femmes, de situations un peu insolites. Je pense aussi au mélange du moderne et de l’ancien. Souvent, on a tendance à tout acheter dans la même enseigne, mais si on fait l’effort d’introduire quelques objets qui ont une histoire, quelques objets chinés dans une brocante, ça peut vraiment introduire un cachet, faire une l’ambiance un peu vintage, quelque chose qui ne sort pas tout neuf sans histoire, mais des objets qui portent avec eux évidemment l’histoire de leur ancien propriétaire. Ensuite, je pense au confort, donc à la qualité des matériaux, et à la qualité des meubles : ne pas choisir les premiers prix, surtout pas. Respecter ses locataires, c’est respecter ses clients. C’est ainsi que vous les fidéliser qu’ils vont recommander, plus tard, votre logement. Donc, très important : le confort de la literie, des canapés, des chaises. Et pourquoi pas lier quelque chose qui est très classique, du bois massif, les matériaux naturels qui sont nobles et de toutes époques avec des chaises colorées, avec tout simplement un vase un peu plus argenté. L’idée, c’est d’avoir une ambiance épurée où ressortent deux-trois couleurs, et sur cette base-là, d’introduire des objets précieux ou qui donnent juste cette impression de luxe, de paillette, de lumière, de joie, de bonheur. Ça peut être un liseré sur un mur, ça peut être du papier peint, très important. Le papier peint fait son introduction dans les décorations modernes, et ce papier peint, ça peut être un paysage, mais ça peut être aussi des motifs floraux, ça peut être juste un trompe-l’œil, aussi : une porte là où il n’y a pas de porte. Bref, créez la surprise, créez l’inattendu, réveillez l’œil pour que quand votre futur locataire regarde les petites annonces sur son canapé, et quand il tombe sur la vôtre, il dise : « Waouh. Je veux le voir, il est extraordinaire. Il n’est pas comme les autres. » Donc, voilà des conseils. Pour le côté confort, le côté cocon, pensez aux plaids, pensez aux guirlandes lumineuses, pensez aux matériaux textiles ; donc les petits coussins, les tapis. Voilà. Pensez aux coloris, non seulement sur les murs, mais aussi sur les objets, notamment dans la cuisine, qui est un local technique, et pourquoi pas en faire l’endroit qu’on va adorer, passer du temps, recevoir, etc. Donc les matériels de cuisine peuvent être tout simplement fuchsia, vert, jaune, etc. C’est autant de touches de couleurs qui mettent de la joie, qui emmènent du dynamisme, en fait, dans notre journée, surtout le matin, quand on se réveille, quand on a un besoin de peps.
− Très intéressant. On sent que c’est un sujet qui t’anime, donc c’est chouette, parce que du coup, tu peux partager toutes ces idées-là. Moi, je ne suis pas très bonne sur ce sujet de la décoration, et donc pour moi, c’est hyper inspirant d’entendre parler de décoration de la façon dont on en parle, parce que ce ne sont pas des idées qui me viendraient en tête. Donc, c’est chouette. Et je te rejoins sur un point qui est capital, et qui est même capital jusqu’au revenue management, c’est le point de la qualité du mobilier. C’est clair que quand sur les photos on a du mobilier de mauvaise qualité, ça se voit, en fait. Ça se sent. On le sait tous, parce qu’on a tous acheté des meubles, et quand on sent qu’on a des chaises en plastique avec des petits pieds, on se dit : « S’il y a un rugbyman qui s’assoit sur ça, ça ne va pas le faire. La chaise va céder. »
− En fait, on bâcle le travail. On bâcle notre mission, et ça se verra tout de suite. Du coup, on va être discrédité très vite.
− Exactement.
− On a plus à perdre qu’à y gagner, donc attention. Un logement, c’est un investissement de long terme, donc il faut y mettre le budget au début, mais après, il faut capitaliser.
− Justement, sur cette histoire de « long terme », il y a aussi un point sur lequel tu es extrêmement expérimentée. On en a parlé tout à l’heure, tu as 500 000, 600 000 euros de plus-values sur l’achat-revente. Donc si on se met maintenant dans les chaussures d’un loueur de courte durée qui voudrait, par exemple, chercher, aussi, à exploiter des pistes de valeur non exploitées dans un bien, parce que potentiellement, un jour, il se dit : « Si je dois revendre, je veux être gagnant quand même » ; est-ce que tu as des recommandations par rapport à ça ?
− Oui, tout à fait. Justement, actuellement, avec la crise, la LCD traverse une période un peu plus difficile, et je pense qu’il n’y a pas mal de gens qui ont dû s’adapter, et trouver des solutions : soit à passer, pendant un temps limité, en longue durée, soit peut-être vendre, pour certains. Alors, comment exploiter un bien au maximum en location courte durée ? Et comment, en cas de besoin, peut-on le revendre et en sortir gagnant avec une très belle plus-value ? Tout se passe à l’achat, au choix de notre bien. D’abord, la situation géographique : vous pouvez tout faire dans un bien, mais vous ne pouvez pas le déplacer. Donc, pensez vraiment à la situation géographique comme le mot d’ordre. Il faut que votre bien soit situé près d’un centre stratégique, on va dire gare, université, certains emplois importants. Ou un quartier qui en pleine extension, où les pouvoirs publics sont en train d’investir des sommes importantes pour créer du dynamisme, pour assainir, pour plus de qualité du confort des habitants ; et aussi les transports en commun, très important. Là où il y a une station de métro, une gare, forcément, c’est une garantie de croissance et de hausse de prix dans l’immobilier. Donc déjà, la situation géographique. Ensuite, cherchez des biens qui ont des potentiels non exploités, c’est-à-dire une valeur cachée. Dans mon cas, ce qui a été très porteur, c’est que j’ai acheté de l’habitation à un prix bas, parce que les vendeurs eux-mêmes, qui étaient des professionnels de l’immobilier, n’étaient pas au courant de ce qu’ils vendaient, mais aussi des biens avec des défauts corrigibles, c’est-à-dire tout ce qui est sous-sol non exploité, tout ce qui est comble sombre et un peu abandonné. Là, où on peut créer, éventuellement, un bout de toit, une terrasse suspendue, là où dans une cour sombre, on peut mettre des grands pots, de la végétation luxuriante, des objets insolites, là où on peut créer, de toute pièce, un univers qui nous ressemble, mais aussi qui charme le visiteur, et qui les donne envie de s’arrêter, de s’attarder. Ensuite, dans ce bien, on peut parfois créer des grandes hauteurs sous plafond pour faire rentrer encore plus de lumière. La lumière, en fait, est une matière naturelle, forcément, qui embellit toute chose. Il y a la lumière artificielle, mais tant qu’on peut profiter d’une lumière naturelle, il ne faut pas se gêner : verrières, grande hauteur sous plafond, et pourquoi pas une partie complètement vitrifiée ? De cette façon, si on végétalise, en plus, notre extérieur, on fait entrer la nature chez nous, et de l’autre côté, on crée un sas de repos, d’harmonie, de décompression. Et en fait, tout le monde a envie soit d’acheter, soit d’y séjourner, soit tout simplement de faire une visite, soit de faire une réunion, soit de rendre visite à un ami dans un environnement comme ça. Donc, pensez à la nature, à tout ce qui est inspiré d’objets naturels, de matières naturelles. Mais on pense également à introduire des cadres végétaux. Il y a des entreprises qui proposent ça, des murs végétaux. C’est un budget, certes, mais ça peut être un bout de mur aussi. On peut aussi créer des zones de sculptures naturelles : un arbre, des branches, etc. On peut, comme je le disais dans ma précédente réponse, partir sur des ambiances épurées, sur des ambiances qui ressemblent un peu à un théâtre. Donc, pensez à la mise en scène. Il faut se mettre dans la tête du visiteur, de votre futur acheteur. Lui, il veut acheter un endroit pour briller, donc un endroit qui le met en valeur. Donc, il faut créer une identité forte, et à la limite, une marque. Et dans ce cas-là, il faut penser aux codes du luxe, donc tout ce qui est rare, tout ce qui est qualitatif, insolite, et tout ce qui est du coup précieux, tout ce qui est cher. C’est ainsi que vous allez pouvoir imposer un prix élevé. Ensuite, moi je pense que quand on crée un bien insolite, quand on crée un bien qu’on veut revendre extrêmement bien, il faut créer avant tout une expérience, parce que les gens achètent une émotion ; ils n’achètent pas des murs, des meubles, ils achètent une émotion. Donc, premièrement, il faut que la décoration soit épurée, qu’il n’y ait rien en trop, que ce ne soit pas un musée, une galerie, que chaque objet pèse, que chaque objet ait une fonction. Tout ce que vous avez mis dedans doit mettre en valeur l’habitant, votre acheteur. Et puis tout ce qui entoure. La végétation, on en a parlé, mais aussi un objet phare. Dans mon cas, c’était une bibliothèque de 8 mètres de hauteur. Mais vous pouvez imaginer un mur avec des cadres, des affiches, des photos. Pas forcément de vous. Ça peut être des personnages. Pensez à des intérieurs où vous leur offrez une expérience très forte. Donc, l’emplacement, allez chercher des mètres carrés exploitables, en plus, une forme négociation au début, et ensuite chaque endroit doit être en fait une expérience à part, une ambiance à part. Si ça s’adresse aux enfants, dans les chambres d’enfants, il faut créer des cachettes, des cabanes perchées, des petits recoins de lecture, beaucoup de guirlandes ; tout ce qui vous fait rêver, tout ce qui vous renvoie dans votre enfance. Et puis quand il s’agit des adultes, évidemment, des espaces plus prestigieux et épurés, où ce ne sont pas les objets qui sont les stars, c’est les habitants, c’est les visiteurs qui sont les stars. Voilà.
− C’est presque philosophique, ce que tu me dis.
− Oui. C’est important d’aller un peu plus en profondeur pour comprendre à la psychologie de l’homme et comment il prend ses décisions. C’est ainsi qu’on peut, si on voulait, le persuader, sans qu’on en ait l’air.
− Le séduire.
− Influencer sa décision. Exactement.
− Tu parlais justement de négociation tout à l’heure. Je sais que tu es très experte, aussi, sur le sujet des prêts immobiliers. Il y a, je pense, parmi les gens qui nous regardent et qui nous écoutent, des gens qui ne se sont pas encore lancés, qui sont justement à ce stade-là, qui veulent se lancer en location courte durée, qui vont être amenée, évidemment, à faire face aux banquiers. Quels sont les conseils que tu leur partagerais pour bien faire face à cette étape de leur projet ?
− Justement, il est de plus en plus dur, actuellement, de décrocher un crédit immobilier, donc vous n’avez pas droit à l’erreur. Tout se joue avant. Avant que vous ne tapiez à la porte de votre banquier, vous avez déjà perdu, vous avez déjà gagné. D’ailleurs, j’avais publié deux vidéos à ce sujet sur ma chaîne YouTube. Allez le consulter. Votre banquier n’est pas votre meilleur ami. Vous devez être extrêmement bien préparé. Rien dans votre dossier ne doit être laissé au hasard. Tout d’abord, vous ne pouvez pas aller le voir, et demander son avis : est-ce qu’à votre avis, il est opportun que j’achète ce bien ? Est-ce que c’est un bon investissement ? Ce n’est pas un expert immobilier, généralement. Vous ne devez pas demander son avis. Vous y allez avec votre dossier, après avoir fait votre enquête au préalable, après avoir demandé des estimations auprès des agences locales, après avoir parlé avec des investisseurs dans ce coin. Vous allez le voir avec votre profil emprunteur, où clairement, vous exposez votre situation familiale, votre situation professionnelle, où vous exposez si vous avez du potentiel dans votre carrière, si vous misez sur un poste bien rémunéré, si vous pensez passer dans un autre domaine, etc. Bref, vous vous montrez évidemment sous votre meilleur jour, mais aussi, vous mettez dans votre dossier toutes les pièces nécessaires à la bonne compréhension de votre dossier. Sachez que les banquiers reçoivent énormément de demandes. En moyenne, ils octroient trois minutes à chaque dossier. Dans ces trois minutes, votre dossier doit retenir leur attention. Il doit sortir du lot. Souvent, les banquiers disent non, et ce n’est pas parce que le dossier ne tient pas la route, c’est parce qu’il est mal présenté. Ils n’ont pas le temps d’aller comprendre, d’aller chercher la bonne information. Ça, c’est votre job à vous. Donc, une fois que vous avez fait votre enquête, trouver le bon bien, une fois que vous l’avez extrêmement bien négocié, il faut que ce bien soit rentable. Il faut ensuite mettre les bons arguments dans votre dossier : pourquoi est- il rentable ? Quelles sont les estimations de loyer ? Sous quelle forme vous allez l’exploiter ? Actuellement, je ne vous dis pas un grand secret en partageant avec vous le fait qu’il ne faut pas mettre en avant que vous allez exploiter en location courte durée. Il faut attendre que le tourisme reprenne. Vous pouvez l’exploiter en colocation, vous pouvez dire qu’une partie est pour vous en résidence principale, une partie, s’il y a des possibilités de division, ça peut être exploité en location à l’année, comme ça, ça peut vous payer votre aide, et vous repartez à zéro. Par contre, il ne faut pas mettre en avant le fait que vous visez la location courte durée, qui par ailleurs, en d’autres temps, est un outil et une stratégie de rendement, ça, c’est indiscutable. Ensuite, votre dossier doit être clair, doit être bien présenté. Vous devez parler le langage du banquier, mettre un maximum de tableaux, de graphiques comme ils aiment voir. Ne pas oublier qu’en face, vous avez un commercial. Il est là pour faire un profit à la banque, il est là pour gagner de l’argent. Donc tôt ou tard, il va vous proposer des produits d’assurance. Pourquoi pas ? N’hésitez pas à souscrire, quitte à plus tard, mettre en question ces contrats. Vous aurez tout le temps. Mais il faut que ce soit un rapport gagnant-gagnant. Il faut savoir qu’aujourd’hui, les banquiers ne gagnent pas grand-chose en octroyant des crédits, ils gagnent sur la souscription du contrat d’assurance : assurance habitation, assurance auto, ce que vous voulez, mais pas sur le crédit immobilier en tant que tel. Donc, c’est beaucoup de travail pour eux. Il faut les comprendre. Ce n’est pas grand-chose, au final. Donc, il faut aller aussi dans leur sens. Ensuite, il faut toujours s’adresser à un décisionnaire. Si vous le pouvez, demandez un rendez-vous avec un directeur d’agence, parce qu’il maîtrise les dossiers, parce que vous n’aurez pas un intermédiaire qui va répéter, peut-être pas de la meilleure façon, vos propos. Et ainsi, vous allez gagner du temps. Un banquier investisseur, si c’est possible, c’est encore mieux. Comme ça, vous allez parler le même langage. Ça, ça se retrouve par un réseau, par contre. Vous ne pouvez pas savoir comme ça qui investit. Ensuite, il y a deux grandes catégories de banques : les banques mutualistes coopératifs type caisse d’épargne, Crédit Agricole, Crédit Mutuel ; et puis les banques capitalistes, où les décisions se prennent au siège. Je pense notamment à la Société Générale. C’est beaucoup plus difficile, quand votre dossier n’est pas complètement solide, de passer par les banques capitalistes, parce que c’est le siège qui décide pour les demandes de crédits. Alors que dans une banque coopérative, le directeur d’agences local, il a la décision jusqu’à un certain montant. Et si vous avez de bons rapports, ou bien si vous allez le rencontrer pour la première fois, mais vous êtes en capacité de prouver que ce projet est porteur, qu’en plus, vous êtes porteur, parce que ce ne sera pas le dernier ; après, vous allez leur ramener d’autres affaires et ils vont gagner à chaque fois sur vos investissements, ça peut être une belle collaboration sur de longues années. Donc, ayez ça à l’esprit : il y a les banques mutualistes, d’un côté, et les banques capitalistes de l’autre. Donc, c’est vrai qu’il faut commencer sa réflexion à partir du fait : est-ce qu’on est salarié ? Là, vous pouvez aller taper à toutes les portes. Mais parce qu’on est entrepreneur, là, c’est peut-être les banques coopératives mutualistes qui sont plus à même de vous écouter. Donc, c’est aussi par rapport à sa situation personnelle. Qu’est-ce que je vais marquer d’autre ? Voir plusieurs banques. Ce n’est pas parce que vous avez de très bons rapports avec votre banquier que ce n’est pas la peine d’aller voir d’autres banques. Si. Parce qu’il n’a pas beaucoup d’intérêt à vous octroyer un crédit. Une fois que vous êtes déjà allié à sa cause, une fois que vous êtes déjà client depuis de nombreuses années, en fait, il n’a pas grand-chose à gagner. Souvent, la fidélité ne paye pas. C’est valable dans le monde banquier, c’est valable dans la télécom. En allant par contre voir deux banques, déjà, vous aurez une base de comparaison beaucoup plus grande, mais aussi, vous aurez plus de chance de vendre votre projet, de vous mettre en valeur, et ainsi, un banquier pourra être séduit et faire cet effort de vous lier à sa banque. Donc, n’hésitez pas. Autre conseil : ne bataillez pas pour 0,25 % de taux. Le taux d’intérêt est important, mais avoir l’affaire est encore plus important, donc pouvoir décrocher un crédit qui va vous permettre de financer un bien rentable, qui lui, va vous créer des revenus passifs sur les prochaines années. Donc, honnêtement, allez-y. Ne bataillez pas pour si peu. Une très bonne préparation : ne laissez rien au hasard. Vous répétez comme si vous alliez donner une représentation dans sur une scène de théâtre. C’est exactement la même chose. Vous répétez. Vous visez des décisionnaires, le plus haut gradé possible, pour gagner du temps, il n’y a pas d’intermédiaire. Vous vous posez la question avant : est-ce que je suis salarié ? Je suis fonctionnaire ? J’ai quand même des bilans qui ne sont pas au top, parce que là, mon entreprise a été créée il y a trois ans. Les banques mutualistes sont là pour vous. Ensuite, très important, avant de vous lancer, épurez toutes vos mauvaises dettes : crédit à la consommation pour l’achat d’une voiture, pour l’achat d’une télé. Ça ne vous enrichit pas. Et puis pas découvert pendant les trois derniers mois. Il faut que tous soient vraiment parfaits sur vos comptes : aucun découvert possible.
− Super intéressant. Merci beaucoup, Detelina. C’était extrêmement intéressant, tout ce que tu nous as partagé. Tu parlais tout à l’heure de vidéos qui sont disponibles sur ta chaîne YouTube. Est-ce que tu peux nous dire, du coup, ou est-ce qu’on peut te retrouver ? Qu’est-ce que tu fais ? Parle-nous plus en détail de ou est-ce qu’on peut te retrouver, et qu’est-ce ce que tu fais ?
− Tout à fait. J’ai mon site businesswelike, sur lequel je publie depuis plus de deux ans des articles, des vidéos liées à l’investissement immobilier, à la croissance, etc. Je suis sur les réseaux sociaux YouTube, instagram, Facebook. J’accompagne mon audience et mes clients sur deux grands axes : la création de colocation haut de gamme sur le modèle que j’ai créé et que j’ai validé, donc généralement, ce sont l’achat de maison en très mauvais état qu’on rénove complètement et qu’on repense pour une colocation ; et également des personnes qui souhaitent investir, mais ne savent pas comment monter leur dossier bancaire, donc c’est vraiment du coaching personnalisé, on va dire. Et puis le troisième grand axe, c’est : comment maximiser le potentiel d’un bien ? Comment créer un bien d’exception sur la base de ce que j’ai un peu présenté lors de cette interview, mais en allant chercher beaucoup plus loin la particularité de chaque bien, de chaque ville, de chaque quartier, du budget, bien évidemment, et puis de la cible qu’on en face.
− Oui, c’est ça. Dans l’accompagnement, arrête-moi si je me trompe, tu vas vraiment dans quelque chose de très concret, de très précis avec les personnes que tu accompagnes. Ce n’est pas uniquement des vérités lancées comme ça, aussi vraies soient-elles. Vraiment, tu n’hésites pas à être dans le concret avec les personnes que tu aides. Je pense que c’est là toute la valeur que peuvent tirer les personnes que tu accompagnes dans leur parcours.
− Tout à fait. J’écoute beaucoup, au début, leurs envies, leurs besoins, leurs possibilités, là où ils veulent aller, d’où ils viennent, et à partir de là, je m’adapte, et on essaye vraiment d’en tirer le maximum de bénéfices, le maximum de plaisir, et puis le maximum d’enseignements afin qu’après, les clients soient de plus en plus autonomes.
− Top. Je mettrais l’ensemble des liens dont on a parlé, pour qu’on puisse justement n’avoir qu’à cliquer pour retrouver ton site internet, la chaîne YouTube, et pouvoir te contacter directement. Moi, je te remercie vraiment chaleureusement, Détélina, pour le temps que tu nous as accordé, et toutes ces pépites que tu nous as partagées. C’était vraiment hyper intéressant. Merci beaucoup.
− Avec grand plaisir. Merci à toi.
− Je t’en prie.
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