
Voici la transcription de la vidéo :
Bonjour et bienvenue sur la chaîne J’affiche Complet. On se retrouve pour un nouveau sujet, et aujourd’hui, je souhaitais vous parler d’un phénomène de plus en plus important et impactant dans l’optimisation du chiffre d’affaires. Je parle de la hausse grandissante des annulations de séjour par les voyageurs.
Nous allons voir ensemble qu’il y a effectivement une tendance croissante depuis quelques années, accentuée par plusieurs facteurs. Dans un second temps, je vais vous partager quelques méthodologies pour limiter ces annulations.
On va commencer par un chiffre : sur les grandes plateformes comme Airbnb ou Booking, le taux moyen d’annulation est passé de 15 % à plus de 30 % dans certaines zones entre 2019 et 2024.
Le phénomène de la hausse des annulations dans le secteur de la location courte durée s’explique par une combinaison de facteurs conjoncturels, structurels et comportementaux, liés à l’évolution du marché, des technologies et des usages des voyageurs.
Premier point : le comportement des voyageurs a évolué. Ils recherchent davantage de flexibilité. On peut clairement dire qu’il y a eu un avant et un après Covid. Depuis la pandémie, les voyageurs exigent des conditions d’annulation de plus en plus souples pour éviter les mauvaises surprises. La possibilité d’annuler sans frais est désormais un critère de choix prioritaire pour beaucoup de personnes.
Ensuite, on remarque une hausse des réservations « au cas où », rendue possible par des plateformes comme Booking ou Airbnb qui permettent des réservations sans paiement immédiat ou sans frais. Les voyageurs réservent alors plusieurs logements simultanément, puis annulent à la dernière minute. Cela leur permet de garder leurs options ouvertes, notamment dans les grandes villes ou en période d’incertitude.
Enfin, c’est un phénomène qui existe depuis plusieurs années en hôtellerie et qui touche maintenant la location courte durée : ce sont les fausses réservations, appelées réservations VISA. Elles sont effectuées par des personnes qui font des demandes de titre de séjour et ont besoin d’une adresse postale. Ces réservations, souvent longues, bloquent le calendrier, puis sont annulées à la dernière minute.
Deuxième point : le rôle des plateformes dans cette hausse des annulations. Sur Booking.com, la politique est très favorable aux voyageurs : réservations instantanées obligatoires, annulations gratuites, absence de profils vérifiés. Sur Airbnb, le volume d’annulations est plus faible, mais il y a une pression croissante pour proposer des conditions flexibles, sous peine de perdre en visibilité dans les résultats de recherche.
Troisième point : la pression économique. Avec l’inflation et l’incertitude économique, les voyageurs réservent, puis annulent si leur situation change. Les comportements sont de plus en plus opportunistes : on cherche le meilleur rapport qualité-prix jusqu’au dernier moment, et on n’hésite plus à annuler pour un logement mieux noté ou moins cher.
Quatrième point : l’effet calendaire ou événementiel. Certaines annulations sont liées à des événements qui sont annulés ou reportés. Le client annule alors également. Ce motif d’annulation est peut-être le plus compréhensible parmi ceux évoqués. À noter que les périodes comme le printemps ou l’automne enregistrent le plus d’annulations, car les séjours sont souvent conditionnés à une météo variable.
Évidemment, cette hausse des annulations a un impact considérable pour l’hôte. Premièrement, la charge mentale augmente, car il a moins de visibilité sur ses revenus futurs. Deuxièmement, les annulations ont un impact sur la performance : elles sont souvent réalisées en dernière minute, ce qui bloque le calendrier inutilement. Il y a un risque fort de ne pas relouer, et donc d’avoir un calendrier vide. Au mieux, le bien peut être reloué, mais souvent à un prix plus faible, car on se retrouve dans une situation de panique pour relouer absolument.
Enfin, en plus du stress que cela engendre, les annulations augmentent la charge de travail : il faut traiter l’annulation, étudier la concurrence, redéfinir un prix cohérent avec le marché, etc.
À présent, voyons ensemble comment limiter les annulations. Il n’existe pas de recette miracle, mais chez J’affiche Complet, nous avons mis en place des actions qui fonctionnent, et je vais vous les partager.
Le plus simple serait d’appliquer des conditions d’annulation plus strictes, mais cela peut avoir un impact sur les ventes. Comme je le disais précédemment, les plateformes poussent à la flexibilité maximale, sous peine de perdre en visibilité.
Avant de prendre ce genre de décision, il est important d’analyser les conditions d’annulation de vos concurrents, mais aussi d’analyser votre propre fenêtre de réservation. Quelle part de vos réservations est faite à J-15, J-7, J-2 ? Faites-le progressivement. Évitez de passer brutalement d’une condition flexible à J-2 à une non annulable et non remboursable. Essayez plutôt des étapes intermédiaires : par exemple, annulation flexible jusqu’à J-5 ou annulation modérée jusqu’à J-14.
Deux méthodes efficaces pour limiter le nombre d’annulations :
- Si vous avez identifié un grand nombre de réservations VISA, sachez qu’elles durent souvent entre 7 et 30 nuits, car elles doivent justifier d’un hébergement stable. Vous pouvez les limiter en restreignant la durée maximale de séjour à 10 ou 15 nuits.
- Sur Booking.com, une autre solution consiste à créer en plus d’un tarif standard un tarif non annulable et non remboursable. Cela permet de laisser un choix clair au voyageur. Ceux qui veulent de la flexibilité la paient. Une bonne stratégie peut être de proposer un tarif non remboursable à -10 %, et un tarif flexible annulable jusqu’à J-5 à +10 % ou +15 %, pour que l’écart soit réellement dissuasif et pousse le voyageur à choisir le tarif non annulable.
Voilà, j’espère que ces conseils vous seront utiles. N’hésitez pas à liker la vidéo si elle vous a plu, et à cliquer sur le lien si vous avez besoin de plus d’informations sur la méthode J’affiche Complet.
Bonne journée, à bientôt.