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💣 Ces erreurs de donnĂ©es ruinent votre revenue management (et comment les Ă©viter)

Voici la transcription de la vidéo :


Bonjour et bienvenue sur la chaĂźne J’affiche Complet. Je m’appelle Claire et je suis responsable data au sein de l’Ă©quipe.

Aujourd’hui, j’ai envie de vous parler des erreurs trĂšs frĂ©quentes sur les donnĂ©es de rĂ©servation, qui peuvent vraiment impacter votre analyse en revenue management et potentiellement vous faire prendre de mauvaises dĂ©cisions.

Quelles sont les erreurs les plus fréquentes, et qui sont les plus polluantes pour votre analyse de données ?
La premiĂšre erreur, c’est la donnĂ©e manquante. Pourquoi je vous parle de ça ? Parce que toute donnĂ©e manquante, nĂ©cessaire au calcul du chiffre d’affaires, qui est l’un des piliers de l’analyse en revenue management, va forcĂ©ment biais les rĂ©sultats obtenus.

Je vous donne l’exemple de Beds24. Suivant le paramĂ©trage appliquĂ© dans B24 sur la connectivitĂ© avec Booking.com, il se peut que la valeur de la taxe de sĂ©jour ne remonte pas dans les rĂ©servations.
Cela signifie que, si le paramétrage est incorrect, toutes les réservations Booking.com ne contiendront pas la taxe de séjour.

Or, si vous avez dĂ©jĂ  regardĂ© la vidĂ©o que je vous avais proposĂ©e sur le calcul du chiffre d’affaires, vous savez que c’est extrĂȘmement important d’avoir cette donnĂ©e. Notamment avec Beds24, puisqu’on prĂ©conise de calculer son chiffre d’affaires avec la formule suivante :
Payer voyageur – commission – taxe de sĂ©jour.

Dans ce contexte, si la taxe de sĂ©jour ne remonte pas, alors les rĂ©servations Booking seront anormalement plus Ă©levĂ©es. Vous allez me dire : « Oui Claire, la taxe de sĂ©jour, ce n’est jamais des gros montants. » Certes, mais quand on parle de croissance en revenue management, on parle aussi de pourcentages. Un simple montant de taxe de sĂ©jour peut biais votre performance globale et vous pousser Ă  de mauvaises interprĂ©tations.

Si vous avez, par exemple, un mois avec beaucoup de ventes Booking.com dans lesquelles la taxe n’est pas prise en compte, et que ce mĂȘme mois, l’annĂ©e derniĂšre, vous aviez beaucoup de ventes sur Airbnb ou d’autres plateformes oĂč la taxe de sĂ©jour remontait bien, vous allez crĂ©er une divergence de donnĂ©es qui fausse complĂštement la lecture de votre performance.

Un autre exemple : le channel manager Smoobu a parfois des Ă©checs de remontĂ©e sur les donnĂ©es de mĂ©nage ou de taxe de sĂ©jour. L’impact est le mĂȘme, voire plus fort dans le cas du mĂ©nage.

Pour Smoobu, notre recommandation, c’est de calculer le chiffre d’affaires avec la formule suivante :
SĂ©jour seul + mĂ©nage – commission.

Si la donnée de ménage ne remonte pas, cela biaisera réellement votre calcul.

J’aimerais vous partager un deuxiĂšme type d’erreur : les donnĂ©es hĂ©tĂ©rogĂšnes.
Je vous donne trois exemples pour illustrer cela.

Premier exemple : sur le channel manager Guesty, la donnĂ©e remontĂ©e d’Airbnb correspond Ă  un payer voyageur dĂ©jĂ  dĂ©duit de la commission.
À l’inverse, pour Booking.com, Guesty remonte un payer voyageur brut.

Ce cas est extrĂȘmement problĂ©matique pour comparer les performances Airbnb et Booking.com. Bien sĂ»r, la donnĂ©e Airbnb est cohĂ©rente avec elle-mĂȘme, tout comme la donnĂ©e Booking l’est aussi.
Mais, comme vous le savez, en location courte durĂ©e, on a souvent des rĂ©servations issues de plusieurs plateformes sur un mĂȘme mois.
Cela produit un chiffre d’affaires hĂ©tĂ©rogĂšne entre les sources.

Cela fait aussi Ă©cho Ă  l’exemple de la taxe de sĂ©jour sur Beds24 : si vous aviez l’annĂ©e passĂ©e beaucoup de ventes sur Airbnb, et cette annĂ©e davantage de ventes sur Booking.com, vous pourriez croire Ă  une meilleure performance
 qui n’existe pas.
Elle serait simplement liée à la nature hétérogÚne des données.

DeuxiÚme exemple : sur Beds24, vous pouvez choisir le montant que vous récupérez dans la colonne « price » de chaque réservation.
Par défaut, ce montant est considéré comme le payer voyageur, notamment pour les réservations Booking.com.

Mais Beds24 permet un paramétrage avancé pour les réservations Airbnb : vous pouvez choisir quelle information remonte dans cette colonne.
MĂȘme si ce paramĂ©trage influe sur d’autres Ă©lĂ©ments, il affecte surtout ce point trĂšs important pour le revenue management.

Si vous choisissez un paramĂ©trage qui fait remonter une donnĂ©e diffĂ©rente pour Airbnb par rapport Ă  Booking, vous recrĂ©ez le mĂȘme problĂšme qu’avec Guesty : une donnĂ©e hĂ©tĂ©rogĂšne entre vos plateformes, et donc une vision globale biaisĂ©e.

TroisiĂšme exemple : la saisie des rĂ©servations directes. Ce n’est pas du tout anodin.
Sauf si vous ne faites qu’une rĂ©servation tous les 5 ans, mais si vous avez rĂ©guliĂšrement des rĂ©servations en direct, il est crucial d’ĂȘtre rigoureux sur la saisie.

Prenons un exemple. Si votre channel vous demande de saisir :
montant payé par le voyageur, commission, taxe de séjour, montant du séjour,
et que vous vous contentez d’écrire « 500 € » dans le sĂ©jour sans ventiler, vous faussez le chiffre d’affaires.

Si, en rĂ©alitĂ©, ces 500 € incluaient sĂ©jour, mĂ©nage, et taxe de sĂ©jour que vous reversez, vous allez obtenir un chiffre d’affaires totalement erronĂ©. Et cet Ă©cart va impacter vos performances mensuelles voire annuelles, selon le volume de rĂ©servations directes que vous avez.

Autre cas d’erreur : chez Amenitiz, dans leur reporting, vous pouvez voir un bilan global des frais.
S’il n’y a que les frais de mĂ©nage, ce n’est pas problĂ©matique : ça s’annule.
Mais si vous proposez des frais variĂ©s (petit-dĂ©jeuner, pack accueil, etc.), ils sont tous regroupĂ©s dans ce bilan, ce qui fausse le calcul du chiffre d’affaires.
On croit que les frais de mĂ©nage sont plus Ă©levĂ©s qu’ils ne le sont rĂ©ellement.

Un autre exemple avec le channel manager Lodgify : il ne remonte pas toujours la commission dans ses exports.
Cela dĂ©pend si vous l’utilisez en version web, par API, ou avec des exports CSV.

Si la commission n’est pas remontĂ©e, alors votre chiffre d’affaires est artificiellement gonflĂ©, car vous avez bel et bien payĂ© ces commissions, elles ne doivent donc pas ĂȘtre incluses dans le chiffre d’affaires exploitable pour le revenue management.

Encore un cas plus spécifique : pour les annonces Airbnb à 3 %, il y a des frais de service voyageurs qui ne sont pas soumis à commission.
Et la quasi-totalité des channels récupÚre un payer voyageur excluant ces frais.
Cela crée une donnée incohérente avec Booking.com.

Dans ce cas, mieux vaut ignorer le payer voyageur et se concentrer sur le chiffre d’affaires, qui reste le KPI prioritaire en revenue management.
Le payer voyageur peut ĂȘtre utile pour comprendre le comportement client, mais ce n’est pas l’indicateur principal.

À ma connaissance, seul le channel Superhote rĂ©cupĂšre ces frais particuliers, mais ils ne sont pas intĂ©grĂ©s dans le payer voyageur. On peut cependant les recalculer pour obtenir une donnĂ©e plus fiable.

Passons maintenant à un autre point trÚs important : les doublons, les fameux surbookings, véritable cauchemar des gestionnaires.

Évidemment, on veut Ă©viter le surbooking, sauf si vous avez un parc suffisamment large pour reloger le voyageur ailleurs.
Mais en gestion classique, il vaut mieux ne pas en avoir du tout.

Cela peut arriver dans deux cas :

  • Une rĂ©servation simultanĂ©e entre Airbnb et Booking.com, avant que le channel ait eu le temps de fermer les autres calendriers.
  • Un paramĂ©trage erronĂ© dans le channel, indiquant un inventaire supĂ©rieur Ă  1 pour les plateformes.

Le premier cas est rare. Le second est évitable : formez-vous sur votre channel, vérifiez votre inventaire paramétré à 1 si vous avez un seul logement.

Enfin, un dernier point crucial : l’historique.
C’est une mine d’or pour optimiser vos mois à venir.
Quand on dĂ©marre, on n’en a pas : c’est normal, on travaille alors sur le marchĂ© et la concurrence.

Mais quand on change de channel manager, sachez que l’historique ne migre pas toujours.
Les ventes en direct migrent rarement, sauf si elles sont gérées par une source externe connectée par API.

Les ventes sur Airbnb peuvent ĂȘtre rĂ©cupĂ©rĂ©es partiellement, mais sans les noms de voyageurs.
Booking, en revanche, ne permet pas la rĂ©cupĂ©ration d’historique lors d’une nouvelle connexion Ă  un channel.

Certains channels comme BookingSync ou Smoobu rĂ©cupĂšrent la quasi-totalitĂ© de l’historique.
D’autres comme Beds24 se limitent Ă  une pĂ©riode dĂ©finie.
D’autres encore ne rĂ©cupĂšrent rien du tout.

C’est un point trĂšs important Ă  avoir en tĂȘte : si vous rĂ©cupĂ©rez tout l’historique Airbnb mais pas celui de Booking, vous aurez une donnĂ©e dĂ©sĂ©quilibrĂ©e et donc inexplorable.


J’espĂšre que ce contenu vous a plu et vous a permis d’ĂȘtre plus affĂ»tĂ© sur les erreurs de donnĂ©es.
Restez vigilants lorsque vous faites vos analyses !
N’hĂ©sitez pas Ă  liker, commenter ou dĂ©couvrir la mĂ©thode J’affiche Complet avec la vidĂ©o en description.
On vous répondra avec plaisir.
Merci beaucoup !


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