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interview Gilles Grimm, prospection, prêt immobilier : ses pépites !

Interview de Gilles Grimm : dans cette vidéo nous parlons de prospection d’appartements, comment bien négocier, que faire quand un appartement est « squatté » et comment obtenir son prêt immobilier. Beaucoup de pépites à ne pas rater.

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Bonjour et bienvenue sur J’affiche Complet. J’espère que vous allez bien. J’affiche Complet est la chaîne des loueurs saisonniers, sous-loueurs professionnels, et conciergeries de location saisonnière qui vous aident avec les méthodes de revenue management, à augmenter votre chiffre d’affaires. Aujourd’hui, j’ai le plaisir d’accueillir un invité de marque. Si vous ne le saviez pas, il a commencé sa vie professionnelle en tant que sapeur-pompier, puis à 33 ans, il s’est intéressé à l’immobilier avec un succès vraiment phénoménal. Il est aujourd’hui un magnat de l’immobilier. Il possède plusieurs centaines de biens. Il possède également des sociétés de marchands de biens, de travaux. Il a été propriétaire d’un réseau d’agences immobilières. Je suis ravie et honorée d’accueillir Gilles Grimm à mon micro aujourd’hui. 

− Bonjour Gilles. 

− Bonjour Élise. 

− Merci beaucoup d’avoir accepté mon invitation.

− De rien. C’est avec grand plaisir. 

− Ce que je peux te proposer, si tu es d’accord, c’est peut-être de nous parler de ton parcours, pour ceux qui, peut-être, ne te connaîtraient pas. Je pense qu’ils sont rares, mais j’ai toujours plaisir à t’entendre parler de ton parcours, parce que je trouve qu’il est extrêmement intéressant. Est-ce que tu peux nous en parler ? 

− Absolument. Je représente, en fait, les deux rêves, pensés : pour les garçons, être sapeur-pompier, ce qui est quand même, quand on est enfant, on dit toujours qu’on aimerait être pompier, et un jour, être propriétaire, avoir un peu d’argent à dépenser. Et bien j’ai fait les deux. Je suis rentré, à l’âge de 18 ans, après des études compliquées, pour faire ce qu’on appelle le service militaire à l’époque. Du coup, j’y suis resté quinze ans, parce que je n’avais pas la gnac pour faire autre chose en civil. Seulement, pendant ces 15 ans où j’étais sapeur-pompier, j’ai évolué intellectuellement, et j’ai commencé à comprendre qu’il y avait des choses qui se passaient à l’extérieur, qu’il n’y avait pas que l’armée, et j’ai décidé, à un certain moment, à l’âge de trente-trois ans, de demander ma mise à la retraite, et de partir à l’aventure dans le civil. La problématique, c’est que j’étais toujours logé en caserne. Je n’avais pas d’appartement. J’avais un tout petit peu d’argent de côté, genre 5000 euros, et je me suis dit : « Soit que je loue quelque chose, et c’est compliqué. Avec le salaire que j’avais de retraite, c’est trop peu. Il faut que je trouve quelque chose à acheter. » Donc, j’ai prospecté pour acheter. Je suis allé voir les banques, et une banque m’a dit : « OK, on pourrait vous prêter sur 20 ans. » Donc, j’ai prospecté, et je n’ai rien trouvé. J’ai trouvé, en fait, quelque chose que mon niveau financier permettait, c’est-à-dire un rez-de-chaussée tout petit avec une cave. Alors je me suis dit : « Tant pis, je vais habiter dans une cave en attendant, mais avec un rez-de-chaussée quand même. » Mais j’aimais bien les caves. Donc j’ai donc signé un compromis, et dans le même temps, un autre agent immobilier m’a contacté en disant qu’il avait un petit deux-pièces qu’on pouvait séparer, qui était à vendre également. Je suis retourné voir la banque et mendier pour prêter pour les deux. Moi je n’en revenais pas, on me dit : « Allez, on va le faire », étant donné qu’apparemment, si je louais, ça pouvait peut-être couvrir le loyer, surtout si je faisais des travaux et que je coupais en deux. Et c’est ce qui s’est passé. Trois mois plus tard, je me retrouvais donc avec trois appartements, dont deux loués qui payaient l’intégralité des trois crédits. Je me suis dit : « Ça y est, j’ai trouvé ma voie. Il faut absolument que je trouve un boulot. Il faut que j’aie un CDI. » Et donc, je suis parti comme gardien d’immeuble. Tout petit salaire pour avoir un boulot, pour avoir des fiches de paye. J’avais compris qu’il me fallait des fiches de paye. Et là, je suis retourné voir d’autres banques — parce que je ne voulais pas aller voir la première, je n’y connaissais rien, moi — pour essayer d’acheter quelque chose de moins cher, et surtout pour essayer de faire un patrimoine de bon père de famille. Voilà. Et bien j’ai trouvé des petits lots pas très chers. À l’époque, on payait ça l’équivalent de 12 000 euros. Aujourd’hui, ça vaut 150 milles. Et j’ai commencé à acheter avec des crédits, j’ai continué à travailler, et l’aventure a commencé à ce niveau-là ; si bien qu’à 33 ans, j’avais zéro appartement, à 34 j’en avais trois ou quatre, à 35, j’en avais 8, et à 36 j’en avais 13 ou 14. C’est comme ça que l’aventure a commencé, sans savoir ce qu’était l’immobilier, et en faisant le plus simple possible ; c’est-à-dire que j’ai acheté en nom propre, j’ai emprunté en mon propre, je louais moi-même, je faisais même les travaux moi-même. Je n’ai pas hésité à solliciter une entreprise pour qu’elle m’apprenne à travailler dans le bâtiment, et ce, contre mon travail gratuit. Je leur offrais mes services pendant plusieurs mois pour travailler pour l’entreprise. J’ai appris à faire le plâtre, la plomberie, l’électricité, à apprendre les normes, à voir le prix des matériaux, à savoir où se trouvaient les grossistes pour payer moitié prix les matériaux, et pouvoir faire moi-même mes propres studios. Ce que j’ai fait ensuite, mais au bout de trois studios, je me suis dit que c’était peut-être bien de gérer mon temps à ce moment-là pour pouvoir avancer plus vite, et d’employer des entreprises à ma place pour travailler. Et c’est là que je me suis dit : « Maintenant, il faut que je trouve une technique vraiment fiable. » Il ne faut pas oublier que j’étais militaire. Il ne faut pas oublier que j’étais quelqu’un de structuré. Donc, j’ai mis au point une technique qui a été absolument gagnante. Et encore maintenant, elle est toujours là. Et donc, j’ai investi. Le challenge, c’était ça : quand j’en avais eu 20, je me suis dit que ce serait bien d’en avoir 30 ; quand j’en ai eu 30, c’est 50 ; quand j’en ai eu 50, je me suis dit que je pouvais continuer. Les banques me prêtaient toujours. J’avais 28 banques. Ça fait partie des techniques, également, la mutualisation de l’ensemble : cent, après, deux cents, après, trois cents, et ainsi de suite. Et aujourd’hui, vie heureuse, on va dire retraite pour de bon, et tout va bien. Je peux enfin m’offrir ce que je veux, mais il faut savoir que la belle vie dure depuis 15 ans quand même.

− C’est une bonne nouvelle. 

− Voilà, pour faire court, mon parcours. 

− Très intéressant, et très inspirant. Ça, c’est clair. Je sais que tu es très fort sur la partie prospection. C’est ça aussi qui est parmi les la puissance et la force de l’expertise que tu as construite au fur et à mesure des années. Il y a le fait d’aller chercher les biens, trouver les bons biens. Est-ce que tu peux nous dire des choses par rapport à ça ? Parce que quand on fait de la sous-location, notamment, évidemment, ce n’est pas le même mode d’exploitation, mais j’ai vu certaines de tes vidéos où tu parles justement d’aller voir les concierges en bas d’immeuble, en astuce, justement pour essayer d’infiltrer le réseau, et que l’on puisse justement te tenir au courant des bons appartements. Est-ce que tu as des choses à partager sur ça, pour des gens qui sont amenés, justement, à chercher des appartements, à prospecter ?

− Absolument. Il n’y a pas que la prospection. Il y a tout un ensemble qu’il faut mettre au point. Il y a la prospection, il y a l’évaluation des travaux. Quand on rentre dans un appartement, il faut refaire à neuf pour être tranquille pour une vingtaine d’années. J’avais bien compris qu’il ne fallait pas y revenir deux fois. Et j’avais bien compris que les locataires étaient des râleurs. J’en ai fait l’expérience, naturellement, dès le début. Il y a également des négociations. Quand on achète un bien, c’est bien quand même de l’acheter au bon prix. Je ne vais pas dire moins cher que le marché, mais si c’est jouable, la bonne affaire va se faire à l’achat. Et ensuite, il y a la mise en place du locataire, également, donc, la gestion locative. Et enfin, la connaissance fiscale, car les impôts guettent et sont là. Donc, en ce qui concerne la prospection, naturellement j’ai mis tout un système au point. À l’époque, il n’y avait pas internet. Donc c’était, on va dire, du manuel, donc prospection visuelle. Petit papier dans toutes les boîtes aux lettres : « Bonjour. Jeune retraité sapeur-pompier cherche dans votre immeuble un studio à vendre. Payement comptant chez le notaire. » Naturellement, on paye toujours comptant, qu’on emprunte ou pas. Mais la phrase à porter, voilà une technique, par exemple. Une petite phrase de rien du tout. Le rapport est de 1 à 2 %. C’est énorme. Je distribuais jusqu’à 1200 flyers que je faisais moi-même sur des papiers un peu fluorescents. J’allais à l’imprimerie et tout pour les mettre moi-même dans les boîtes aux lettres, ce qui permet de connaître le secteur. À l’époque, il n’y avait pas de digicode, il y avait des concierges. Donc je ne manquais pas d’aller voir les concierges, et de leur dire : « Si vous trouvez un petit bien dans l’immeuble ou l’immeuble d’à côté, je vous rémunère, genre 500 euros. » J’avais déjà un petit papier tout fait à l’avance : « Je soussigné, monsieur Gilles Grimm, déclare sur l’honneur, donné à madame machin, si elle me trouve un bien immobilier, 500 euros. » Et je lui donnais le papier. Donc, il y avait ce type de prospection. Il y avait également la prospection des fenêtres sales, des rideaux, des vitres cassées, voire des pigeons sur les balcons. Qui dit pigeon sur le balcon dit appartement vide. Et je montais. Une petite histoire, par exemple, de prospection rapide, j’attendais dans la cage d’escalier qu’il y ait quelqu’un qui descende, et je disais : « Bonjour, monsieur, c’est bien au troisième étage qu’il y a l’appartement à vendre ? » Et j’attendais une réponse. Et le gars me disait : « Non, c’est au quatrième. » Et j’avais l’information. « Non, il n’y a rien à vendre ici. » Je dis : « Je suis désolé, j’ai dû me tromper d’adresse. » Il me dit : « À côté, il y en a un, en effet, qui est à vendre. » Et j’ai trouvé plein d’appartements comme ça, en y allant moi-même. J’ai fait vraiment de l’artisanat de prospection immobilière, jusqu’à mettre des petits papiers sur les parebrises des voitures. Je voulais même embaucher des hommes sandwichs à la sortie des métros : « recherche appartement » marquée le truc. J’y allais à fond pour mettre au point un système où je puisse visiter avant tout le monde. Et là, j’ai trouvé un truc sympa. J’avais trouvé la première librairie qui est dans une entrée de métro, un sentier qui ouvrait avant tout le monde, parce qu’elle était à côté du figaro. C’est elle qui ouvrait en premier. Donc moi, j’étais, je suis sûr, le premier du premier, à avoir les journaux de vente qui était à l’époque le parisien, libération. Je m’installais, petit-déjeuner à 6 h 30 dans un café juste à côté. Les jetons à la poche — il n’y avait pas de téléphone, il y avait des téléphones publics, il fallait des jetons, et donc j’avais plein de jetons — je téléphonais à 7 h 30 – 8 heures en pleurnichant, en disant : « Je suis sapeur-pompier, il va falloir que j’aille à ma garde, j’ai encore une demi-heure, si vous pouvez me faire visiter tout de suite, ce serait bien. Je cherche un appartement, je suis quelqu’un de sérieux. » Et bien ça marchait une fois sur deux. J’ai visité plus de 1 000 immeubles ; des centaines, des centaines, et des centaines d’appartements. J’ai monté des centaines, des milliers d’étages. J’ai usé deux voitures, cinq cent mille kilomètres, ça fait deux fois le tour de la terre, rien que dans Paris. Parce que j’avais compris qu’il fallait investir à côté de chez soi, et à côté de chez moi, c’était Paris. Voilà pour la prospection par exemple. 

− Ce que je trouve très intéressant, n’hésites pas à me dire ce que tu en penses, mais je trouve qu’aujourd’hui, cet aspect de prospection, on est trop ébloui par le digital, c’est-à-dire qu’on se dit : « Je vais juste aller regarder sur les sites et me limiter à ça. » Et puis on a envie de faire tous nos petits calculs à distance, et surtout ne pas aller se mouiller. Et en fait, c’est un énorme défaut, parce que quand on entend toutes les idées que tu partages, on se dit que l’immobilier, c’est toujours une affaire d’humains. Et je trouve que ce que tu partages là, ce sont des pépites, parce qu’on se dit : « En fait, c’est toujours du réseau de l’humain, des gens. » Ça marche toujours comme ça, sauf qu’on l’oublie, parce qu’on a les sites internet. 

− Totalement. J’avais fait un listing, justement, de professionnels de l’immobilier marchand. Un marchand de biens, c’est quelqu’un qui achète, découpe, et qui revend. Et je leur ai tous téléphoné en pleurnichant : « Vous n’avez pas une fin de programme, un truc que vous n’arrivez pas à vendre, un fond de pot bien pourri, quelque chose qui est compliqué ? Moi, je suis preneur. » Je savais, j’avais compris qu’à Paris, n’importe quoi, on pouvait le louer. N’importe quoi. Et vite ! Et ça m’a porté bonheur. 

− C’est ça ! 

− J’avais un listing des agents immobiliers. Chaque agent immobilier qui m’apportait une affaire était rémunéré en plus de ses honoraires normaux. J’avais compris qu’il fallait également payer les gens. Et donc, j’ai affiné ce système au cours de ces plusieurs années pour enfin avoir un système qui était hyper performant. Tellement performant que j’ai ouvert des agences immobilières pour gérer mes propres biens, et que j’ai fait moi-même l’instruction à mes gars de ce que j’avais appris pour qu’ils puissent ramener plein de biens pour moi. Je n’ai pas ouvert une agence immobilière pour vendre aux autres, j’ai ouvert une agence immobilière pour être le premier servi. Puisque les agences immobilières, j’ai bien vu comment ils fonctionnaient. Je me suis dit qu’ils ont de super produits, et ils les donnent aux autres. Moi, je les garde. Et ceux que je ne veux pas, qu’est-ce que j’en fais ? Je mets des petites annonces dans les journaux. On les ventes grâce à l’agence immobilière, ce qui fait un revenu qui me permet de monter un système de gestion, et de contrôler tous mes biens. Voilà pour la petite histoire en prospection.

− Intéressant. Je sais que tu as aussi beaucoup d’expérience sur la partie négociation. Je pense que c’est une partie qui fait peur aux personnes qui se lancent, ou même qui ont un peu plus d’expérience, mais certainement moins que la tienne. Quand on est loueur saisonnier, sous-loueur professionnel ou conciergerie de location saisonnière, on est confronté à cette notion de négociation, soit avec le banquier, soit avec les propriétaires des biens. Est-ce que tu as des astuces, des idées à partager aux gens qui auraient peur de cette partie ? 

− Oui. J’ai mis au point des techniques qui permettent de baisser les prix de 15 à 20 % tout de suite tout en douceur, sans que l’autre le voie. 

− Est-ce que tu veux en parler, ou c’est confidentiel ? 

− Oui. On va en dire une : petit sourire, toujours. Ne jamais dire qu’un appartement a des problèmes, pas ouvertement en tout cas. Il faut que ce soit le vendeur qui se dise : « Ouille, il l’a vu. »  C’est tout, mais ne pas en parler. Quand on visite un appartement, il y a des petites choses à faire pour signaler qu’il y a des problèmes. Par exemple, dans une salle de bain, à 80 %, il y a des faïences qui sont posées avec des petits trous derrière. Il suffit de prendre un stylo, de taper devant le gars sur les faïences, et s’y en a une qui fait : « ploc, ploc, ploc », c’est creux. Vous faites : « Ah ». C’est tout. Il se dit : « Mince, il y a un problème derrière. » « Bah oui, ça va peut-être tomber un jour on peut dire. » C’est tout. On n’en démontre pas plus. On ne dit pas : « C’est pourri. » Jamais. Parce que le gars qui vend ; c’est son bébé. Et le bébé, c’est toujours le plus beau du monde. Je l’avais compris aussi. Donc, toujours gentil avec les gens, toujours affable et souriant. Si je vois que le parquet bouge un peu, je mets un petit coup de pied gentil pour montrer que ça grince. « Le gars, il ne dit rien, il l’a vu. » Je ne dirais rien. Et à la fin, quand je vais partir, je dis : « Écoutez, votre appartement est très intéressant. Il y a sans doute quelques petits travaux, mais ça, je sais faire. » Il est soulagé. La pression baisse pour lui. Et là, vous lui dites : « Je suis intéressé. On ne va pas discuter. Donnez-moi votre meilleur prix tout de suite, comme ça, c’est oui, ou c’est non. » Le gars, direct, il vous baisse de 7 ou de 8 %. Direct. Tout de suite. Il sait que vous allez l’acheter, il le sent. Il vous dit : « Écoutez, c’est d’accord, je vous confirme ça demain. Au revoir monsieur. » Et tu pars. Et arrivé à la porte d’entrée avant de sortir, tu te retournes, tu reviens vers lui, et tu lui dis : « Et si je paye comptant, quel prix ? » Ah oui, ce n’est plus la même chose. Et bien il va encore baisser de 5 %.

− Et qu’est-ce que tu appelles « comptant » ?

− Cash. 

− Oui. 

− Et bien il va baisser tout de suite. Là, on repart, et à la porte, vous dites : « Je vous confirme dès demain matin une offre par écrit. » Et là, en rentrant chez toi, le soir, tu fais ton offre par écrit, mais ce n’est pas fini. Tu mets  : « Suite à… vous m’avez proposé un prix, mais vu les travaux qu’il y a à faire, il y a la salle de bain, il y a le carrelage, il n’y a pas de fenêtre double vitrage, il n’y a pas d’aération, il n’y a pas de vmc, la cuisine est à refaire, j’ai l’honneur et le plaisir de vous proposer le prix de… » et tu baisses encore de 5 %. 

− Ça te fait rire Élise. Mais c’est comme ça que ça fonctionne. C’est une des techniques. J’en ai d’autres, naturellement. Mais celle-ci, elle est simple, facile, et efficace. Les autres techniques ensuite, c’est pour faire baisser encore plus le prix, mais ça fonctionne très bien. De toute façon, ça fonctionne à tous les coups. Voilà.

− Ce sont de très bonnes idées. 

− Le plus osé que j’ai fait, c’est qu’un jour, il y avait une annonce place de la république, studio de 12 mètres carrés à 12 000 euros. Le rendez-vous était à 7 h 30, je suis arrivé à 7 h 15, les clés à la main : « Pardon, pardon, pardon. » Je suis monté jusqu’en haut, le premier en haut, et j’ai dit, en haut : « Messieurs — dames, je suis désolé, je suis le propriétaire, il était vendu hier soir. Je ne peux pas vous le faire visiter. » Tout le monde est reparti en hurlant. Dix minutes après, le propriétaire arrivait. Le mec arrivait, il me dit : « Je suis étonné, vous êtes tout seul. Il n’y a personne. Pourtant, j’ai passé l’annonce. » Je lui dis : « Je suis là depuis cinq minutes. Il n’y a personne. » Le gars, il m’ouvre la porte, je savais que même sans visiter, ça valait déjà 20 – 25 % en moins. Je le savais. C’était un coup de chance. À force, j’avais le nez. J’avais le chèque qui était déjà fait et signé, les 10 % de réservations. Avant, on donnait le chèque tout de suite, mais au nom du notaire. J’ai fait le chèque, je lui ai donné, je l’ai dit : « Tenez. Ça, c’est pour le notaire. Vous pouvez l’apporter à votre notaire. » C’est fait, et je luis dit : « Je vous invite à boire un café, monsieur, pour qu’on discute. » Je n’ai pas discuté du prix. Je l’ai invité à boire un café pour qu’on descende, pour qu’il ne croise personne dans l’immeuble, un autre qui viendrait plus tard. Et on s’est collé un café bien plus loin. J’ai discuté avec lui gentiment, que j’étais un sapeur-pompier, que j’allais la louer pour moi. Et puis voilà, on a signé la vente chez le notaire très rapidement. J’avais même pris, je me rappelle, un compromis de vente avec moi que j’ai fait signer sur la table du café, parce qu’à l’époque, on pouvait faire soi-même ses compromis. 

− D’accord. Tu étais vraiment prêt. Tu étais très préparé. 

− J’avais ma valise. Il y avait tout dans mon sac : les compromis, les offres d’achat. Il n’y avait plus que le nom du gars à mettre. L’adresse, le lot, et c’est fini. 

− Oui. Dans tout ce que tu partages comme anecdote qui sont extrêmement intéressante, encore une fois, on remarque aussi qu’une de tes forces, c’est que tu es très préparé. Tu es très méthodique, et organisé. 

− Je suis motivé, surtout. Je suis hyper motivé. Parce que quand j’ai fait l’immobilier, il fallait payer complètement le remboursement bancaire, et je savais qu’il fallait que je tienne 15 – 20 ans. C’était possible, je le savais. Il suffisait d’être derrière les locataires pour qu’ils payent, et j’allais frapper aux portes le soir. S’ils ne payaient pas, je récupérais l’argent. J’avais un listing qui était complètement prêt. J’étais motivé. J’étais sûr que ça allait augmenter. Ça ne pouvait pas rester comme ça, Paris, la ville lumière, une superbe ville, des tout petits prix. Je voyais bien que ce n’était pas si cher que ça. Et j’ai visé juste, car l’immobilier était multiplié par cinq, sept, huit, dix, douze, quinze. Ce que j’ai acheté 300 euros le mètre carré, aujourd’hui, ça vaut douze mille euros le mètre carré. Élise, 12 000 au lieu de 300, fait le calcul. 

− Oui. 

− C’est énorme. 

− C’est colossal. Clairement. On a parlé un peu en amont, et on parlait de location courte durée, justement. Tu ne me disais qu’à ce jour, ce n’est peut-être pas dans ton patrimoine en termes de modes d’exploitation, mais ça pourrait être quelque chose que tu envisages peut-être à terme à un moment donné. Est-ce que tu veux nous en parler un peu ? 

− Je vais l’envisager pour de bon. Quand j’ai commencé, ça n’existait pas, il n’y avait que des hôtels. Il n’y avait aucune société qui faisait des locations courte durée : ça n’existait pas. Il n’y avait pas de loi là-dessus. Il n’y avait pas de réglementation, il n’y avait pas de lmp, il n’y avait pas de lmnp, il n’y avait rien. Tu achetais un appartement vide à ton nom ou au nom de ta société, tu le louais et bastas. C’est tout. Et c’est sûr que j’ai vu naître airbnb, j’ai vu naître la colocation, mais j’avais tellement de biens immobiliers à ce moment-là que ce n’était pas la peine de faire ça pour gagner encore plus. Moi, ce qui m’intéresse, ce qui m’intéressait, et ce qui m’intéresse toujours, c’est que le bien, un jour, soit payé, et que si je veux le vendre, j’ai l’argent pour vivre avec, et que j’ai l’argent des loyers ! Mais maintenant, oui, ça m’intéresse, parce que j’ai plusieurs immeubles en province qui sont loués comme ça, et je me suis bien aperçu que ce système de location, c’était hyper Win-Win, et qu’il y avait une ouverture aujourd’hui. Il y a vraiment une porte qui est ouverte, car il y a l’autorisation de le faire, tout simplement, et que fiscalement, celui qui investit en lmp ou en lmnp a quand même de bonnes bonifications fiscales, surtout quand on est jeune. Quand on commence à 20, 25 ou 30 ans, on a toute la vie devant soi, donc aucun problème. Il suffit d’être organisé au mieux par un système de conciergerie, par un système de gestion de location, par un comptable, également, pourquoi pas, qui va suppléer, aider pour la comptabilité, pour ne pas être embêté. Et surtout je me suis aujourd’hui aperçu, et bien heureusement, c’est génial, qu’avec internet, on peut dissocier complètement sa vie professionnelle et sa vie personnelle. Je pourrais être en ce moment à Tahiti, et je pourrais faire le même boulot que si je suis à Paris. Et ça, c’est génial, parce qu’il y a une chose importante dans la vie, c’est la gestion de son temps, et c’est aussi la liberté. Surtout aujourd’hui, avec le covid, on peut voir toute la valeur qu’a la liberté, encore plus qu’avant. 

− C’est vrai. Justement, le covid, c’est un bon sujet aussi. Évidemment, le confinement et la pandémie ont fait couler beaucoup d’encres, notamment pour les loueurs saisonniers, parce que ça a eu des impacts sur les tendances. Ça nous a un peu obligés à nous réinventer. Cette pandémie, pour la location saisonnière, tu es plutôt optimiste par rapport à ça, ou plutôt pessimiste sur le fait que la location saisonnière, de façon générale, va mettre un peu de temps à revenir ? 

− Je pense avoir la réponse. Au cours de mon aventure immobilière, j’ai traversé plusieurs crises, plusieurs guerres : la guerre du golfe, par exemple. Ill y a eu d’autres crises. Et bien moi, je n’ai pas changé mon fusil d’épaule : j’ai attendu que ça se tasse. Pendant ce temps, je me suis bonifié, pendant la crise, pour rebondir encore mieux. C’est tout. Voici la réponse : le naturel reviendra au galop. Aucune inquiétude. 

− Super ! 

− Je le pratique depuis des années, et le naturel revient toujours au galop. On ne change pas les gens comme ça. Il y aura d’autres secteurs, il y aura d’autres opportunités, il y aura d’autres systèmes. Naturellement, le monde va changer. Mais le monde a toujours changé, c’est normal. Il change avec les outils que l’on nous propose. Aujourd’hui, c’est l’outil de communication, c’est l’outil de déplacement, qui n’existait pas comme avant. Donc, on peut changer par rapport à ça. C’est tout. Mais on peut garder le même fil conducteur, et ce sera, je pense la réussite assurée, sans problème. En tout cas, j’y crois. 

− Super !

− Si ça se passe mal, on louera normalement, et puis voilà. Mais on sera toujours propriétaire des biens. C’est ça qui est important. On pourra renégocier ses prêts, peut-être sur du plus long terme ; diminuer la charge de payement, en vendre un pour rembourser un deuxième. Mais on survivra. Tous ceux qui sont propriétaires, et qui m’écoutent aujourd’hui survivront à la crise sans problème. 

− Merci pour ce message. C’est un bon message positif pour les gens qui nous écoutent. C’est top. Si on veut te suivre, si on veut t’écrire, si c’est possible de t’écrire, qu’est-ce que tu recommandes aux gens, où est-ce que tu leur dis d’aller, sur quel site, sur quels réseaux sociaux, est-ce que tu peux nous dire, où est ce qu’on peut te retrouver ? 

− Il y a une possibilité aujourd’hui, parce que je suis en train de monter un site qui s’appelle gillesgrimm.com. C’est simple, c’est mon nom.com, dans lequel je fais maintenant des cours, et des formations pour les débutants qui ne savent pas comment faire, pour les aider. J’ai donc des centaines de milliers de gens qui s’y intéressent. C’est gratuit pour l’instant, et peut-être payant un jour. Il y a plein de vidéos qui apprennent aux gens comment faire, parce que moi, je suis quelqu’un qui a toujours aidé les gens. Ma devise dans les sapeurs-pompiers, c’était « sauver ou périr ». J’ai un peu gardé cette devise en civil, où c’est : aider ou périr. J’estime que moi, j’ai eu la chance de réussir. Et donc, si je peux aider les autres, je les aiderai. Donc, je fais des formations sur le site. On explique comment il faut faire, comment il faut présenter un dossier à 100 % gagnant pour avoir un prêt immobilier, par exemple auprès d’une banque, comment il faut faire pour prospecter, comment fiscalement, il faut s’organiser, quelles sont les meilleures villes où investir. Et oui, il y a des villes où investir. Il y a des endroits. Par exemple, je n’irai pas te dire qu’il faut aller acheter à Monaco où on paye 60 000 euros le mètre carré. Non. Ridicule. Il y a mieux à faire à Beausoleil, qui est à 1,5 kilomètre, où on paye 6 000 le mètre carré, par exemple. C’est un exemple. Mais il y a des villes où on peut investir, il y a des villes où on ne peut pas investir. Il y a des endroits où ce n’est pas la peine, c’est mort. Mais il y a des endroits comme Rennes, Nantes, Toulouse, c’est gagnant.

− Oui. 

− Paris, c’est gagnant. On peut tourner la réflexion dans tous les sens, ces villes sont des villes étudiantes, ce sont des villes d’affaires également, il y a besoin de colocation, il y a besoin d’airbnb, il y a besoin de tout ce système locatif quand on est de passage également. 

− Ce que tu me dis là, ça m’inspire quand même un truc, une dernière question, peut-être, à te poser. À Paris, on se dit toujours que ça y est, on a atteint le plafond. On a toujours cette impression que ça y est, on a atteint le maximum. Tu penses que Paris, c’est toujours gagnant, même aujourd’hui, avec les montants qu’on atteint ? 

− Il faut savoir une chose, Élise, c’est que penser, c’est émettre un doute. Depuis tout le temps, ce que tu viens de dire, je l’ai toujours entendu. 

− J’imagine. 

− J’attends que ça baisse. Et bien tous ceux qui m’ont dit ça, et ça, je peux le prouver, je les connais toujours, ils n’ont toujours pas acheté. Et ils vont me dire : « Oui, mais toi tu as de la chance. » Non, je n’ai pas de la chance, j’ai de l’audace. Ce n’est pas la même chose. 

− J’adore cette phrase. J’aime beaucoup cette phrase. Merci. Tu as dit beaucoup de choses inspirantes, mais je crois que cette phrase, je crois que je vais l’écrire. 

− Il faut prendre le meilleur, et l’améliorer. 

− Oui. 

− Tout le contexte est là. Quand tu vois quelque chose, tu l’analyses, tu dis : « Qu’est-ce que je peux faire de mieux ? Qu’est-ce que je peux améliorer avec ce que je vois ? » C’est tout. 

− Merci beaucoup, Gilles, pour tout ce que tu nous as partagé. C’était extrêmement précieux, et comme je disais à l’instant, extrêmement inspirant. Moi, je vais mettre l’ensemble des éléments, donc ton site qui donne un lien vers les formations que tu proposes, et on devrait le préciser, tu dis que ces formations sont gratuites à ce jour. Donc, c’est tout à ton honneur, et je te remercie d’avoir ce genre d’apport, c’est très intéressant. On mettra le lien. 

− Avec grand plaisir, mais il faut vraiment que ceux qui veulent aujourd’hui commencer ou qui ont déjà commencé continuent. Et s’il y a une période de découragement, ce n’est pas grave, il faut toujours avancer. Tu sais ce que c’est, la définition de l’horizon ? 

− J’ai envie de dire oui, mais…

− Et bien la définition de l’horizon, c’est une ligne imaginaire qui recule au fur et à mesure que l’on avance. C’est pareil pour l’immobilier. 

− C’est intéressant, ça aussi. 

− C’est important de prendre certaines lignes, c’est important de se persuader aussi soi-même, parce qu’il y a des avocats du diable et des pollueurs autour de nous. Dès qu’on dit qu’on investit, on en trouve : « Oui, mais moi, je n’y crois pas… mais s’ils ne payent pas ? Mais s’il y a un problème ? S’il y a un tremblement de terre ? S’il y a une bombe atomique ? » Dans ce cas-là, on retrouve une île en mer de Chine ou Philippines. Il y en a assez qui sont inhabitées, et on s’installe sous un cocotier. Chacun son choix, chacun sa vie. 

− Très bien. Merci beaucoup, Gilles. Merci pour le temps que tu nous as accordé. 

− Avec grand plaisir. Gillesgrimm.com pour ceux qui veulent commencer l’aventure aussi, ou curieusement, voir ce qui s’y passe, et prendre quelques notes d’un savoir-faire qui est un peu reconnu aujourd’hui on va dire. 

− Tout à fait. Et qui a fait ses preuves, quand on voit ton parcours. 

− Il a fait ses preuves. Ça, c’est certain. 

− Merci beaucoup, et je mettrai les liens juste en dessous pour qu’il soit possible de retrouver très facilement ce site. Merci beaucoup Gilles.

− Au plaisir, Élise. 

− Au plaisir. 

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